Coopérative scolaire : un modèle d’apprentissage collaboratif

Selon l’Office Central de la Coopération à l’École (OCCE), plus de 30 000 coopératives scolaires sont actives en France en 2021, soit une augmentation de 15% par rapport à 2023. Ces structures, qui placent l’élève au cœur de leur pédagogie, réinventent les méthodes d’apprentissage traditionnelles et suscitent un intérêt croissant chez les parents, les enseignants et les élèves eux-mêmes. Mais qu’est-ce qui fait le succès de ces coopératives scolaires ? Comment fonctionnent-elles et quelles sont les clés de leur réussite ? Nous avons mené notre enquête sur ce phénomène éducatif en plein essor.

Le rôle éducatif de la coopérative scolaire

La coopérative scolaire est une association d’élèves qui s’engage pour une éducation citoyenne, responsable et solidaire. Son objectif principal est d’apprendre aux élèves leur futur rôle de citoyens. Les principes de base de la coopérative scolaire sont les mêmes que ceux de n’importe quelle association : gestion démocratique, comptabilité rigoureuse et transparente. Pour assurer son fonctionnement, plusieurs sources de financement sont utilisées : subventions des collectivités, organisation de fêtes et kermesses, ristournes sur la vente de photos scolaires.

La recherche de financement, qui se fait avec les élèves, a une grande valeur éducative. La contribution financière demandée aux familles doit être volontaire et symbolique. Il est essentiel que la coopérative soit ouverte à tous les partenaires de la communauté éducative. L’affiliation à l’OCCE témoigne de la volonté éducative des enseignants et de leur adhésion au projet de l’OCCE. Les coopératives scolaires sont un outil puissant pour former des citoyens autonomes et solidaires.

Les coopératives scolaires, un soutien financier pour les écoles

Les coopératives scolaires, véritables trésors pour nos écoles, permettent de financer des activités palpitantes telles que les sorties scolaires ou encore l’achat de matériel pédagogique lorsque le budget municipal se révèle insuffisant. Les parents, quant à eux, peuvent contribuer à cette noble cause sans qu’un montant minimum ne leur soit imposé. Pratiquement toutes les écoles françaises sont dotées de cette coopérative scolaire, dont les élèves sont les membres statutaires.

🏫 Nombre de coopératives scolaires en France 👦👧 Nombre d’élèves membres
55 000 Variable

Le fonctionnement des coopératives scolaires

les écoles primaires ne disposent pas d’autonomie financière ni de budget propre. Heureusement, le système de la coopérative scolaire vient combler ce manque en permettant de financer des activités telles que les sorties occasionnelles au musée ou au théâtre, ainsi que l’achat de matériel pédagogique tel que des feutres, de la peinture, des jeux ou encore des livres, lorsque le budget alloué par la commune est insuffisant.

  • Sorties occasionnelles au musée ou au théâtre
  • Achat de matériel pédagogique
  • Organisation de fêtes et kermesses

L’argent qui alimente cette coopérative provient des familles, sollicitées une ou plusieurs fois par an. Il faut souligner qu’aucune contribution n’est obligatoire et qu’aucun montant minimum n’est imposé. Un organisme central, l’OCCE, auquel toutes les coopératives scolaires de France sont affiliées d’office, veille à la bonne utilisation de ces fonds. Ainsi, grâce à la coopérative scolaire, nos écoles peuvent s’épanouir et offrir à nos chères têtes blondes des expériences enrichissantes et du matériel pédagogique de qualité.

La coopérative scolaire : un outil pédagogique innovant

La coopérative scolaire, véritable laboratoire pédagogique, offre une occasion unique aux élèves de s’initier à la gestion d’un projet collectif. Ils sont impliqués dans toutes les étapes, de la planification à la réalisation, en passant par la gestion des ressources. Cette expérience concrète de la démocratie participative leur permet de développer des compétences transversales, telles que le travail en équipe, la prise de décision ou encore la gestion de conflits.

La coopérative scolaire favorise l’émergence de valeurs citoyennes telles que la solidarité, la responsabilité et le respect des autres. Les élèves sont amenés à prendre en compte les besoins et les attentes de l’ensemble des membres de la coopérative, et à agir dans l’intérêt commun. Ils apprennent ainsi à s’engager pour une cause collective, à partager les ressources équitablement et à respecter les règles établies par le groupe.

La coopérative scolaire est un espace d’innovation pédagogique. Les enseignants peuvent y expérimenter de nouvelles méthodes d’enseignement, basées sur la participation active des élèves. Ils peuvent également y développer des projets interdisciplinaires, qui permettent de faire le lien entre les différentes matières du programme scolaire. Par exemple, un projet de vente de gâteaux faits maison peut être l’occasion d’aborder des notions de mathématiques (calcul des coûts, gestion du budget), de français (rédaction des recettes, communication autour du projet) et de sciences (composition des aliments, processus de cuisson).

Thibaut (Angoulême) : « La contribution peut monter jusqu’à 30 euros »

En tant que parent d’élève, j’ai pu constater que l’adhésion à la coopérative scolaire n’est pas obligatoire. Pour participer à l’épanouissement de nos enfants, il est courant de contribuer financièrement. Les montants varient en fonction des activités proposées par l’école. Par exemple, dans l’école maternelle de mon fils à Angoulême, la contribution demandée est de 15 euros.

Les modalités de paiement peuvent également varier. Dans notre cas, deux paiements sont effectués, un en octobre et un autre en février. Si les spectacles sont payants, une contribution de 10 euros suffit généralement. Si ces derniers sont pris en charge par l’école, la contribution peut monter jusqu’à 30 euros, voire plus en cas de déplacement en car. Pour illustrer, une sortie en car plus une entrée dans un zoo coûte en moyenne 15 euros par enfant.

Précisons que certaines écoles, comme la nôtre, organisent des lotos ou des vide-greniers pour financer leurs activités. Certaines mairies subventionnent les écoles, ce qui peut alléger le montant de la contribution. Malgré tout, certains parents, comme moi, choisissent de donner systématiquement 40 euros pour soutenir les activités de la coopérative scolaire.

Franck Lanquetot
A propos de l'Auteur
Franck Lanquetot
Franck Lanquetot est un éducateur dévoué basé à Cergy-Pontoise, certifié dans la prestigieuse méthode Montessori. Fort d'années d'expérience, sa passion pour l'éducation et la pédagogie n'a jamais faibli. Elle l'a conduit à devenir un acteur clé de depistagescolaire.com dès ses débuts.

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