Avec près de 12% d’élèves quittant l’école sans diplôme en 2023, la Belgique fait face à un défi de taille : le décrochage scolaire. Ce phénomène, loin d’être anodin, constitue une véritable problématique sociétale qui touche de plein fouet les jeunes générations. Comment expliquer ce taux alarmant ? Quels sont les facteurs qui poussent ces jeunes à abandonner leur parcours éducatif ? Et surtout, quelles solutions peuvent être mises en place pour endiguer ce fléau ? Retour sur une problématique qui interpelle et qui mérite toute notre attention.
Sommaire
- Quelle est l’ampleur du décrochage scolaire en Belgique ?
- Quels sont les chiffres du décrochage scolaire en Belgique ?
- Quelles mesures sont prises pour lutter contre le décrochage scolaire ?
- Les facteurs socio-économiques influençant le décrochage scolaire des jeunes belges
- Comment lutter contre le décrochage scolaire
- Témoignage : mon expérience durant la pandémie
Quelle est l’ampleur du décrochage scolaire en Belgique ?
Le décrochage scolaire en Belgique est un problème complexe qui nécessite une approche multidimensionnelle. Selon les statistiques, il peut prendre différentes formes, allant du désinvestissement dans le travail scolaire à l’absentéisme chronique, voire à l’abandon pur et simple. Les raisons qui poussent les jeunes à décrocher sont multiples : des difficultés familiales, des tensions avec l’école, des événements personnels traumatisants, des périodes de doute ou encore des problèmes de santé.
Face à cette réalité, la Région bruxelloise a mis en place une cinquantaine de médiateurs scolaires, chargés de prévenir la violence et le décrochage dans les établissements secondaires. De plus, le Centre Psycho Médico Social (CPMS) offre un espace d’accueil, d’écoute et de dialogue pour les jeunes et leur famille tout au long de leur scolarité. Les CPMS sont disponibles pour répondre à toutes les demandes, qu’elles soient liées ou non à la scolarité. Les services scolaires communaux jouent également un rôle capital dans le contrôle de l’obligation scolaire et la lutte contre le décrochage.
Quels sont les chiffres du décrochage scolaire en Belgique ?
Le décrochage scolaire en Belgique est un problème préoccupant qui touche un pourcentage alarmant de jeunes. Selon les statistiques, 14,8% des jeunes âgés de 18 à 24 ans à Bruxelles, 6,8% en Région flamande et 10,3% en Région wallonne n’ont pas obtenu de diplôme du secondaire supérieur et ne suivent plus aucune forme d’enseignement ou de formation. Au niveau national, ce chiffre s’élève en moyenne à 8,8%. Ces chiffres sont inquiétants, mais ce n’est pas tout.
Région | Taux de décrochage scolaire |
---|---|
Bruxelles | 14,8% |
Région flamande | 6,8% |
Région wallonne | 10,3% |
National | 8,8% |
Quelles mesures sont prises pour lutter contre le décrochage scolaire ?
Le décrochage scolaire en Belgique est un problème préoccupant, mais des mesures sont prises pour y faire face. À Bruxelles, la lutte contre le décrochage scolaire est soutenue par un financement conséquent de 7,35 millions d’euros pour la période 2019-2021, avec plus de 440 projets sélectionnés. Malheureusement, près de 15% des jeunes bruxellois quittent l’école sans diplôme de l’enseignement secondaire, et 28% des élèves bruxellois ont au moins deux ans de retard scolaire.
Il existe des solutions et certaines plateformes proposant des cours en ligne comme Superprof permettent de palier à ces difficultés
Face à cette réalité, la Région bruxelloise a mis en place des mécanismes de financement pour prévenir le décrochage scolaire, intervenir en cas de décrochage et remobiliser les jeunes dont le parcours scolaire est interrompu. Le Service Ecole de perspective.brussels est chargé du suivi des projets, veillant ainsi à leur bonne mise en œuvre. Parmi ces projets, le Dispositif d’Accrochage Scolaire (DAS) octroie une subvention de 5,85 millions d’euros aux écoles afin de mener des activités de prévention du décrochage scolaire, avec un total de 384 projets.
De plus, le Dispositif de soutien et d’accompagnement aux activités d’accompagnement à la scolarité et à la citoyenneté des enfants et des jeunes (DASC) soutient le secteur associatif avec 1,5 million d’euros de subventions pour 58 associations. Ces initiatives visent à offrir un soutien adapté aux jeunes en difficulté. Pour en savoir plus sur les projets financés par la Région bruxelloise, il est possible de consulter le site www.accrochagescolaire.brussels, qui aspire à devenir un véritable centre d’expertise en matière d’accrochage scolaire. Il faut mobiliser tous les acteurs concernés afin de lutter efficacement contre le décrochage scolaire et d’offrir à chaque jeune les meilleures chances de réussite.
Les facteurs socio-économiques influençant le décrochage scolaire des jeunes belges
Il faut prendre en compte les éléments socio-économiques qui peuvent influencer le décrochage scolaire. Les jeunes issus de milieux défavorisés sont souvent plus susceptibles de quitter l’école prématurément. Les difficultés financières, le manque de soutien à la maison ou l’absence de modèles positifs peuvent contribuer à cette situation. De plus, les élèves issus de l’immigration peuvent rencontrer des obstacles supplémentaires, tels que des barrières linguistiques ou culturelles.
Par ailleurs, les conditions de vie précaires peuvent également être un facteur de décrochage scolaire. Un environnement familial instable, des problèmes de logement ou des situations de violence peuvent perturber la scolarité des jeunes. Il est donc fondamental de mettre en place des mesures d’accompagnement social et psychologique pour ces élèves en situation de vulnérabilité.
Enfin, il faut préciser que le manque d’orientation professionnelle peut également conduire à l’abandon scolaire. Les jeunes qui ne voient pas de perspectives d’avenir claires ou qui ne se sentent pas soutenus dans leur orientation sont plus susceptibles de décrocher. Il est donc essentiel de renforcer les dispositifs d’orientation et d’information sur les métiers et les formations, afin de permettre à chaque jeune de construire un projet d’avenir.
Comment lutter contre le décrochage scolaire
Témoignage : mon expérience durant la pandémie
La dernière année a été particulièrement éprouvante pour moi en tant qu’étudiant en Belgique. La transition vers l’enseignement à distance a nécessité une quantité de travail supplémentaire considérable. Les cours en ligne, bien que pratiques, se sont révélés moins efficaces, rendant les exercices plus compliqués à réaliser.
Qui plus est, la suppression de certains cours en raison de la pandémie a ajouté une couche de difficulté supplémentaire. Les problèmes techniques lors des visioconférences et la diminution des échanges entre étudiants ont également contribué à une baisse de niveau généralisée.
Enfin, j’ai noté un manque de professionnalisme de la part de certains enseignants, ce qui a eu un impact sur la qualité de mon travail. Je me suis souvent retrouvé à devoir terminer les choses à la dernière minute, ce qui a eu pour conséquence une baisse de ma moyenne.